TYPE CERES
Le type Cérès, dont la dénomination officielle est « République » fut ensuite repris plusieurs fois au cours de l'histoire postale française.
Les premiers timbres-poste ont été émis en deux séries : la première série, émise en 1849, comprend les trois valeurs faciales de 20 centimes noir, 40 centimes orange et 1 franc rouge. La seconde série émise en 1850 comprend les valeurs de 25 centimes bleu, 15 centimes vert et 10 centimes bistre.
Deux valeurs sont particulièrement connues des philatélistes :
Le vingt centimes noir, qui correspondait au tarif de la lettre, est le premier timbre français, disponible le 1er janvier 1849.
Le un franc vermillon, plus grosse valeur faciale émise alors, qui connut plusieurs variations de couleurs, servait à affranchir des envois plus importants. Beaucoup plus rare que le précédent, il est très connu des philatélistes pour sa valeur marchande très élevée.
L'oblitération du timbre-poste a pour but d'en marquer l'usage, cette oblitération appelée « timbre oblitérant » à l'époque est spécifique à cet usage. Sur la lettre est apposé un second cachet à côté du timbre-poste, le cachet à date, qui indique la date de prise en charge du courrier par le service postal. Au dos du pli, est apposé des cachets à date, au minimum un, celui du bureau qui assure la distribution au destinataire, et éventuellement les cachets à date des bureaux des différentes étapes du parcours de la lettre.
L''oblitération normale sur le timbre-poste en 1849 est l'oblitération « grille ». Mais, de nombreux bureaux de poste n'ayant pas reçu leur matériel d'oblitération réglementaire avant le 1er janvier, on trouve des cachets fabriqués en toute hâte localement, ou des oblitérations avec des modèles de cachets anciens, pour annuler les timbres. Ces plis avec ces oblitérations de fortunes sont appréciés des collectionneurs spécialisés, et négociés à des prix « d'amateurs ». Ils sont d'autant plus recherchés que l'on trouve très peu de timbres-poste sur lettre entre le 1er janvier 1849 et le 15 janvier 1849.
L'annulation du timbre (ou cachet oblitérant) «grille» apparait en général entre le 12 janvier et le 15 janvier selon les bureaux. Le bureau central de Paris (rue du Louvre) utilise la grille à partir du 10 janvier. La roulette « grille sans fin » apparaît plus tardivement fin 1851, puis début 1852 dans certains bureaux de quartier. Elle est utilisée pour oblitérer les affranchissements composés de plusieurs timbres-poste, particulièrement sur des courriers à destination de l'étranger.
Le 24 août 1848, par décret de l'Assemblée Nationale « Relatif à la taxe des lettres », le gouvernement provisoire de la IIe République décide la réforme postale, la circulaire d'application est publiée le 28 septembre. Entre temps, le 7 septembre 1848, l'Administration des Postes décide le lancement de l'impression d'un timbre à 20 centimes en noir, et à 1 franc en rouge.
Le modèle du timbre est adopté le 11 septembre. Le dessin adopté représente Cérès, déesse romaine de l'agriculture, et figure allégorique de la République. Le type Cérès est l'œuvre du Graveur général de la Monnaie de Paris Jacques-jean BARRE (1793-1855).
La conception, puis l'impression, sont faits dans un délai très court, si court qu'il a même été envisagé de sous-traiter l'impression des premiers timbre à Londres. Le poinçon (matrice initiale) est réalisé en cinq semaines, les clichés secondaires sont réalisés par galvanoplastie, puis les planches d'impressions sont préparées.
Le tirage débute le 4 décembre pour le 20c noir et le 30 décembre pour le 1F rouge. Les timbres sont imprimés en typographie à plat, en feuille de trois cents exemplaires, en deux panneaux de 150 timbres (15 lignes de 10 timbres) séparés par une marge de 2 centimètres environ. Chaque panneau de 150 timbres est imprimé par un galvano. Les feuilles étaient coupées en deux avant livraison aux bureaux de poste. Chaque panneau (ou demi feuille) mesure approximativement 20 cm de largeur par 36 cm de hauteur.
Le 1er janvier 1849, sont mis à la disposition du public, deux timbres-poste non dentelés de 20 centimes de couleur noire sur jaune et de 1 franc de couleur rouge.
Émis le 1er janvier 1849, le premier timbre de France est destiné à l'affranchissement des lettres de moins de 7,5 grammes. Le 20 centimes noir est retiré définitivement de la vente le, 29 octobre 1850 soit trois mois après le changement de tarif du 1er juillet 1850, qui met fin à son usage principal. La plus ancienne date d'usage connue est le 31 décembre 1848, oblitération provenant d'Alger, ce pourrait être un usage anticipé ou d'une erreur de cachet, la date n'ayant pas été changée après la nuit de la Saint-Sylvestre. Toutefois, bien que deux exemples seulement soient connus, ces usages anticipés ne sont pas une anomalie en soi, la vente des timbres-poste est en effet autorisée par circulaire à partir du 25 décembre 1848, afin que les usagers puissent utiliser dès le premier jour des nouveaux tarifs le préaffranchissement du courrier avant la mise à la boite postale. Il semble que seul le 20 centimes noir ait été vendu antérieurement à son usage officiel.
Le tirage, important, est d'environ 41.700.000. Il s'en serait vendu plus de 31 millions d'exemplaires. L'impression a été faite quasi sans interruption du 4 décembre 1848 à la fin février 1849.
Le 20c noir a été imprimé, jour et nuit, du 4 décembre 1848 jusqu'au 17 janvier 1849 pour approvisionner l'ensemble des bureaux de poste. Puis jusqu'au 22 février 1849, de jour uniquement. À partir de cette date, les timbres sont imprimés en bleu (voir ci-dessous : rubrique Non émis).
Il existe plusieurs clichés inversés (ou Tête-bêche) dans les panneaux d'impression utilisés : trois sur la planche 1, un sur la planche 2 et un sur la planche 3. Le tirage potentiel de paire en tête-bêche est estimé à 200000 exemplaires. La plus ancienne paire tête-bêche connue ce jour (sur lettre) est datée du 13 janvier 1849.
Le 20c est imprimé en noir sur un papier blanc et en noir sur papier jaune (pâle) (teinte dans la masse du papier) fourni essentiellement par les établissements « Lacroix ». L'encre passe d'un noir intense, très couvrant, à une teinte dite gris-noir. La couleur du fond (une encre lithographique antifalsification) varie aussi d'un blanc très légèrement jaunis à un jaune bistre foncé amplifié par le vieillissement, qu'il ne faut pas confondre avec la couleur du papier. Les premiers tirages sont noir sur papier blanc, les derniers sont plutôt noir sur papier jaune.
Les 20c noir sur chamois, nuance particulière, est due à l'utilisation par erreur d'un papier teinté en bistre-jaune (dit chamois) dans la masse du papier (imprimé en 1850).
Les planches du vingt centimes ont été utilisées dès leur réalisation, parce qu'elles étaient les premières terminées, pour réaliser des essais d'encres et de papiers. Il existe ainsi des timbres-poste à 20c. de couleur bleu sur papier jaunâtre d'impression soignée très fine, noir sur papier rouge ou papier bleu, rouge sur papier blanc, rouge sur papier rouge, couleurs et papiers teintés utilisés pour la réalisation de la première série de timbres-poste : 20 centimes en noir sur blanc, 40 centimes en bleu sur bleuté et 1 franc en rouge sur orangé.
Cette valeur a fait l'objet d'une réimpression très nette et très soignée en 1862 pour satisfaire une demande de Sir Rowland HILL (tirage : 4350 timbres-poste conservés, une grande partie des planches est conservée au Musée de La Poste). Ce tirage est difficile à reconnaitre.
Le 1 franc est connu en deux couleurs officielles : rouge clair ditvermillon et rouge foncé dit ,carmin d'où deux numéros dans les catalogues.
Le Un franc rouge est émis le 1er janvier 1849. La première date d'utilisation connue à ce jour est le 2 janvier 1849 (à Paris) pour le rouge clair et début janvier pour le rouge foncé. Il apparaît que les timbres rouge vermillon et rouge carmin ont été mis en vente au même moment, mais pas aux mêmes endroits : certains départements ont vendu des «vermillon», d'autre des «carmin». Il semble que cette répartition n'ait pas été aléatoire, mais selon l'ordre alphabétique des départements.
Le timbre rouge clair est retiré de la vente en décembre 1849 officiellement en raison d'une couleur trop proche du 40 centimes orange dont l'impression est prévue, et dont l'émission est retardée jusqu'en février 1850. Il est aussi possible que ce retrait ait été suggéré ou encouragé par Jacques-Jean BARRE. En effet, l'encre utilisée était produite à partir du «Vermillon minéral» ou cinabre, et elle attaquait le cuivre des planches d'impression par l'action du sulfure de mercure qu'elle contient. De plus, l'encre vermillon était beaucoup plus chère que l'encre carmin.
Le tirage du rouge clair (Vermillon) est de 509.700 exemplaires produit en une seule fois entre le 30 décembre 1848 et le 7 janvier 1849, dont 122 398 seront détruits le 21 juillet 1851. Le 1 franc "Vermillon" a la cote la plus élevée des timbres de France. Cette cote s'explique par le faible nombre de timbres utilisés durant sa relativement courte période d'utilisation, et a fortioriconservés (10 % à 15 %, soit 40 000 timbres-poste environ), mais aussi par sa notoriété et son esthétisme. Sur lettre, il est rare, voir très rare, car il a été décollé par les philatélistes pour être mis en album, donc peu de plis nous sont parvenus intacts. Par ailleurs, il existe un cliché inversé dans le panneau d'impression (tête-bêche de la case 35).
Sachant que les paires (oblitérées ou sur lettre) sont déjà rare en rouge «Vermillon» (tarif double = de 100 g à 200 g, ou recommandé de 15 g à 100 g) et exceptionnelles en blocs de 3 ou 4, voir plus, on comprend qu'elles sont extrêmement rares en paire avec un cliché inversé (il existe en théorie, au maximum 1290 paires avec tête-bêche de 1 F. vermillon). À ce jour, on ne connaît qu'une seule paire avec un tête-bêche dans un bloc de 4 timbres neufs vermillon et une seule paire dans une bande de trois timbres oblitérés sur lettre.
Il existe aussi un bloc de quatre provenant d'une demi-feuille sur papier fin et d'une couleur pâle, dite Vervelle, avec un tête-bêche. Les timbres «vermillon-Vervelle» seraient un essai de couleur ou une feuille de mise en train, ces timbres n'existent que neufs et sans gomme.
Le premier jour d'usage du 1 franc "Carmin" n'est pas connu, si l'on se fie aux dates des tirages on peut penser qu'il apparait probablement après le 10 janvier 1849 dans les bureaux de Poste. Si l'ordre alphabétique départemental a bien été utilisé pour distribuer les timbres à un franc au fur et à mesure de leur sortie de l'imprimerie, les premiers jours seraient à rechercher en ille-et-vilaine ou dans l'indre. La circulaire no 4 du 25 janvier 1849 de l'Administration générale des Postes, signale dans son second titre que plus de la moitié des bureaux sont alors approvisionnés en timbres à un franc, et que tous les bureaux seront approvisionnés dans la semaine qui suit sa rédaction. Cette circulaire signale aussi que les timbres à quarante centimes seront disponibles dans un mois, ce qui ne sera pas le cas. Ce document confirme indirectement l'approvisionnement progressif des bureaux en timbres à un francs, et la difficulté de connaitre le premier jour d'apparition des «un franc rouge carmin».
Les cinq tirages dans cette couleur sont effectués avec le même matériel que le «Un franc vermillon», il existe donc aussi un tête-bêche case 35 du panneau d'impression. Entre janvier 1849 et juillet 1853 sont produits environ 2 millions de timbres-poste. Outre son utilisation en métropole et en Algérie, le «un franc rouge carmin» a aussi été envoyé à titre expérimental dans certains territoires d'Outremer (Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion) entre 1851 et 1853. Le timbre rouge foncé est vendu jusqu'à épuisement des stocks (début 1854), il est remplacé à partir de septembre 1853 par un timbre de même valeur au type Napoléon III Empire.
Cette valeur a fait l'objet d'une réimpression en 1862 pour satisfaire une demande de Sir Rowland Hill (tirage : 4350 timbres-poste conservés, une grande partie des planches est conservée au Musée de La Poste). Il n'existe pas de réimpressions dans la couleur vermillon.
Dès janvier 1849, après avoir remarqué que l'oblitération noire est quelquefois peu visible sur le 20 centimes de même couleur, et que des timbres-poste pourraient être réutilisés, l'administration des Postes décide l'émission d'un 20 centimes bleu, couleur initialement prévue pour le 40 centimes.
La circulaire n°4 du 25 janvier 1849 informe de la prochaine livraison («dans le mois suivant») de timbres-poste à quarante centimes à l'ensemble des bureaux. Implicitement ce document confirme que l'impression de cette valeur est en cours de réalisation. C'est donc, vu les dates, la fabrication des « quarante centimes bleu » qui est ici indiquée, car la décision de l'impression des timbres à 40 centimes en orange est prise officiellement le 9 mars 1849.
Début mars, lors de cette dernière décision, la fabrication du timbre à 40c en bleu est donc arrêtée, alors que les premiers lots sont probablement prêts pour la livraison. Ils sont mis au rebut, puis officiellement tous détruits.
Ces 40 centimes bleu sont restés longtemps inconnus, seules des traces administratives attestaient de leur existence. En 1999, un bloc de 12 timbres en bas de page (avec 4 retouchés : voir «40c. orange» de 1850) et une centaine de timbres isolés (découpés) ont été découverts, le 40 centimes bleu est le premier timbre non émis de France. Le catalogue Marianne, dans son édition de 1999, est le premier à le mentionner
Le 40 centimes orange est imprimé à partir d'avril 1849, mais sa mise à disposition du public au guichet n'a lieu que le 3 février 1850, le temps de rappeler les un franc rouge de nuance vermillon (ou «rouge clair»), de couleur proche sous les éclairages de l'époque et pour éviter des confusions dans les bureaux de poste.
Le 9 mars 1849 est pris la décision du changement de couleur du timbre à 20 centimes, pour limiter d'éventuelles réutilisations du timbre (la marque d'annulation, ou oblitération, étant peu visible sur le noir). L'impression du 20 centimes bleu commence début avril 1849 pour une distribution prévue après l'écoulement des stocks du 20 centimes noir. Deux tirages seront réalisés : entre le 7 avril et le 19 mai 1849, un second entre le 10 décembre 1849 et le 31 mars 1850. La teinte varie du bleu au bleu foncé, le papier varie du blanc à l'azuré pâle. Seuls les 20 centimes bleu-foncé sur blanc sont connus avec gomme.
L'expéditeur n'ayant pas avantage à préaffranchir son courrier, puisque le paiement à l'arrivée par le destinataire est toujours en usage, et au même prix, les timbres-poste seront donc moins utilisés que prévu. Les stocks de 20 centimes noir seront plus important qu'attendu, et les 20 centimes bleu ne seront jamais mis à la disposition du public, suite au changement de tarif de la lettre de moins de 7,5 grammes le 1er juillet 1850.
Toutefois, il semble qu'une tentative de surcharge 25 en rouge ai été réalisée pour utiliser ces timbres. Il n'a pas été donné suite à cette tentative, et les timbres surchargés ont été détruits. Il semble qu'il n'existe qu'un seul timbre du tirage initial avec la surcharge, qui a été vu lors de la vente publique de la collection du baron Phillipe Ferrari de La RENOTIERE. Les rares timbres en circulation dans le marché philatélique proviennent de la réimpression de 1862 réalisée suite à la demande de Sir Rowland Hill de timbres pour sa collection. Ces timbres surchargés, n'existe que neuf, avec ou sans gomme, et sa couleur est plus claire que celle du tirage originel.
De ce timbre non émis est resté sa couleur : le timbre pour l'affranchissement d'une lettre au premier échelon de poids au tarif intérieur sera bleu, même après 1876, malgré les recommandations internationales de l'ancêtre de l'UPU, ce jusqu'en 1900 (10c rouge au type Mouchon).
Le 1er décembre, une circulaire de l'Administration Centrale des Postes annonce le rappel des timbres d'un franc de couleur vermillon, dénommée « couleur rouge claire ». Ne doivent rester dans les bureaux que des exemplaires carmin («couleur rouge foncée»). Le but est d'éviter une confusion avec la couleur des 40 centimes dont l'émission est prévue pour début 1850.
La circulaire est un document philatélique réputée car elle porte deux demi-timbres coupés en diagonale de chacune des nuances pour illustrer le propos.
Le 3 février, est émis le troisième timbre-poste non dentélé de France. Il est au type Cérès, d'une valeur de 40 centimes et de couleur orange. L'émission d'un 40 centimes bleu était prévue au 1erjanvier 1849, mais a été retardée pour affecter le bleu au timbre de 20 centimes.
Le créateur de l'illustration est le graveur Jacques-Jean BARRE. Ces timbres sont imprimés en typographie à plat, en feuille de trois cents exemplaires, divisée en deux panneaux de 150 timbres (15 lignes de 10 timbres) séparés par une marge.
Le tirage s'élève à environ 4,1 millions de timbres. Celui-ci a commencé dès avril 1849, mais l'émission est retardée le temps de rappeler les un franc rouge de nuance claire dite « vermillon », trop proche de l'orange, sous les éclairages de l'époque.
La nuance varie de l'orange clair à l'orange foncé, en passant par un orange vif lumineux et un orange-rouge, le papier est assez constant, jaunâtre plus ou moins teinté.
Le 40 centimes«Cérès» est remplacé par un timbre de même valeur et de même couleur à l'effigie de l'Empereur Napoleon III en septembre 1853.
Il n'existe aucun tête-bêche dans les panneaux d'impression utilisés. Par contre, il existe une variété célèbre, dite des «4 retouchés». Aux cases 146 et 147 des feuilles, deux clichés de 20 centimes ont été inclus par erreur et retouchés, les 2 ont été modifiés en 4 à la main.
Le 40 centimes orange est un timbre qui aura une longue histoire : les planches d'impression de 1849 - 1853 seront réutilisées en 1870 dans Paris assiégé par les armées prussiennes, puis par la IIIe République entre 1871 et 1874. Parallèlement, entre 1871 et 1875, des timbres de 40c orange non dentelés seront utilisés dans les Colonies sous administration française. Ces derniers timbres non dentelés sont souvent confondus avec les tirages de 1850. On retrouve dans tous ces tirages les variétés constantes de «case», dont les 4 retouchés.
Le 9 mars 1849, le Conseil des Postes avait fixé les couleurs prévues pour le timbre à 10 centimes (en bistre) et celui à 15 centimes (en vert). Le Ministre avait approuvé ce choix le 19 mars 1849, en cas de fabrication de ces nouvelles valeurs d'affranchissement.
La Loi du 15 mai 1850, modifiant les tarifs postaux, suivie de la Circulaire de l'Administration des Postes du 20 juin 1850, crée les nouveaux timbres-poste à 10 centimes et 15 centimes prévus en 1849, ainsi que le timbre-poste à 25 centimes (en bleu) en remplacement du 20 centimes noir par l'augmentation de certains tarifs postaux.
- 10 cent. bistre-jaune (oblitération losange PC) - 15 cent. vert (oblitération rebuts 81 points) - 25 cent. bleu (en paire oblitéré grille) N° Yvert & Tellier N°: 1 - 2 - 4 - (Collection Personnelle)
Parfois il est difficile de si retrouver avec l'histoire d'un timbre, les deux catalogues (Yvert & Tellier ainsi que Arthur Maury) reprenant les numéros par croissance de la valeur du timbre et non par sa date d'émission. Le numéro 1 est donc le 10 centimes bistre-jaune jusqu'au numéro 7 qui correspond au timbre 1 Franc vermillon, le 1 Franc carmin porte le numéro 6, le 20 centimes noir-jaune portant lui le numéro 3. Le numéro 5 est attibué au 40 centimes orange, le numéro 4 au 25 centimes bleu et le numéro 2 au 15 centimes vert. Les deux timbres Céres non-émis porte le numéro 8 pour le 20 centimes et 8A pour le timbre surchargé en rouge 25 centimes.