En France, dès les années 1860 et 1870, ainsi qu'en 1893, l'administration postale a mené des expériences d'utilisation de timbres oblitérés à l'avance.
À partir de 1920, ces timbres destinés aux « envois en nombre » réapparaissent et sont généralisés. Après une surcharge de type « POSTES PARIS [ou FRANCE] 1920 », les timbres d'usage courant utilisés portent désormais un arc de cercle marqué «AFFRANCHts - POSTES».
En 1954, un timbre au type Coq est le premier type servant uniquement aux préoblitérés, suivi à partir de 1964 de séries thématiques illustrées : monnaie gauloise, signes astrologiques, champignons, monuments, éléments naturels, instruments de musiques et orchidées. Depuis 1965, ces timbres sont vendus à l'unité aux collectionneurs.
Vendus en grand nombre, ces timbres ne sont acceptés par l'administration postale émettrice que s'ils affranchissent un envoi en grand nombre et en un seul jour. C'est pour cette raison que certains des premiers timbres préoblitérés portaient la date du jour d'utilisation.
L'administration économise le temps destiné à l'oblitération ; parfois, elle accorde un prix préférentiel aux acheteurs de ces timbres.
Progressivement, ces timbres sont remplacés par des marques préimprimées sur les emballages des plis.
Ces timbres sont souvent collectionnés neufs achetés à l'unité au service philatélique. Pour les collectionner sur pli, il faut disposer de pièces permettant de démontrer qu'il s'agit bien d'un exemplaire d'un envoi en nombre ; preuve peu évidente qui peut expliquer que la collection des préoblitérés est peu courante comme semble indiquer un article philatélique de 1999 : «Supplique pour la réhabilitation des préoblitérés».