ANNEE 1926 – 1927: Type Semeuse camée chiffres maigres (type 3) de 1926 et 1927

Document rare de 1927, signé de la main du Dr Mauchant lui-même, répondant à un médecin lui faisant la demande d’un de ses carnets, et auquel il n’a pu fournir qu’un timbre : pièce exceptionnelle (collection privée)

Presque tous les philatélistes connaissent fort bien ce timbre à 10 c. vert au type Semeuse avec ses inscriptions maigres du type III, répertorié dans les catalogues sous les numéros 188, 188 A, et 188 B selon qu’il est accompagné ou non de sa bandelette publicitaire (au-dessus ou au-dessous) portant les fameuses publicités « Phéna » ou « Minéraline ».
La plupart d’entre eux sait sûrement aussi qu’ils proviennent de carnets de 10 timbres.
Carnets dits « privés » car fabriqués par La Poste à la demande de deux laboratoires pharmaceutiques, qui les ont eux mêmes distribués gratuitement, entre autres à leurs correspondants, souvent des médecins.
Les avantages de leurs produits étaient vantés sur les couvertures des carnets en question.
Les médecins étaient libres d’utiliser les timbres pour leur usage personnel, mais surtout, et c’était le but de l’opération, ils pouvaient commander ainsi par courrier et sans aucun frais les produits commercialisés.
En 1926, ce sont les laboratoires Mauchant qui ont lancé l’idée avec les carnets Minéraline, puis les laboratoires Phéna ont fait de même en 1927.
L’encre des deux est différente: vert-jaune pour le Minéraline et vert-bleu pour le Phéna.
En revanche, nul ne sait pourquoi il a été décidé de ressortir le modèle de Semeuse dite maigre, qui avait été utilisé entre 1906 et 1910, sous la forme de feuilles et de carnets de 20 timbres.
Surtout que le 10 c. vert au type Semeuse camée dite impression grasse était déjà bel et bien né à cette époque, en feuilles à plat, en roulettes au tirage par presses rotatives, et aussi en en carnets de 20 timbres…
L’initiative Minéraline ayant eu du succès et étant passée presque inaperçue des philatélistes de l’époque, le nombre de carnets conservés entiers est bien moindre que pour son homologue Phéna, d’où la différence de valeur aujourd’hui, alors que les tirages respectifs sont à l’inverse. Ces timbres ne sont vraiment rares que bien centrés.
Encore plus rares sur document d’époque non philatélique ayant circulé ! Rarissimes !
Sur certains d’entre eux, à la case 5 située en haut à droite du bloc de 10, donc toujours avec coin de feuille, le R de REPUBLIQUE a la forme d’un P.

 Type Semeuse fond plein ou camée. Yvert & Tellier N° 188 (10 c. vert Phéna) – 188A (10 c. vert Minéraline) – 188B ( 10c. vert sans bandelette). Emis qu’en carnets de 10 timbres. (Collection personnelle)
 Carnet de 10 timbres des Laboratoire PHENA. (Collection privée)

ANNEE 1926 – 1927: Type semeuse et Pasteur (Surchargés)

Les timbres surchargés de 1926-29, Article de Claude Chapront © (Revue éditée par l’Union Philatélique Internationale)

En 1925 le tarif de la lettre intérieure passa de 0,40F à 0,50F, les autres tarifs furent aussi modifiés et, pour approvisionner à temps les bureaux en timbres, en attendant que fussent imprimées en quantité suffisantes les nouvelles valeurs, on utilisa les vignettes désormais inutiles (30c, 35c, 75c, 80c, 85c, 1.05 F, 1.25 F et 1.40 F ; et on les surchargea de nouvelless valeurs, en respectant la règle de la prudence pratiqués dans notre pays, de ne surcharger un timbre que d’une valeur inférieure.
Nos lecteurs ont sans doute remarqué ce système des P.T.T. de France. Jamais on ne porte sur un timbre de surcharge supérieure à la valeur ancienne du timbre, ce que la plupart des pays étrangers t’ont couramment. Cela s’explique par la crainte de l’administration d’être volée. Il serait en effet facile à des faussaires bien outillés et actifs d’acheter les feuilles de timbres non surchargés, à la condition d’être prévus à temps, et de gagner de l’argent en surchargeant ces timbres à un tarif supérieur et en les revendant ainsi majorés. Prudence vaine, nous semble-t-il, ce genre d’opération étant fort délicate et de courte durée, pour un placement bien aléatoire.
C’est la surcharge 50c qui fut la plus utilisée, bien entendu, étant donné l’importance des besoins. Il n’y avait alors en cours que le 50c vert olive qui fut d’abord vendu, puis furent surchargées sept vignettes cette valeur en attendant la sortie du nouveau 50c rouge différentes (semeuses lignées et camées et Pasteur) de du type semeuse lignée. Les surcharges ne furent utilisées que pendant un an environ. C’est assez pour qu’elles soient assez communes. Et pourtant nous estimons que les cotes de ces timbres devraient être plus élevées. Longtemps les marchands en possédèrent des stocks importants. Il y avait déjà des spéculateurs à l’affût de bonnes affaires éventuelles et l’on se rua sur ces timbres provisoires dans l’espoir qu’ils seraient rares ou du moins que certains le deviendraient. Vain calcul. C’est généralement lorsque la spéculation s’empare d’un timbre que celui-ci perd tout intérêt, et pour longtemps. Il est certain que si ces timbres n’avaient servi qu’aux besoins postaux et à la demande normale des philatélistes de l’époque, ils seraient beaucoup plus intéressants aujourd’hui. Mais il s’est déjà écoulé beaucoup de temps, 60 ans déjà, depuis cette émission, et les stocks sont épuisés. Beaucoup de collectionneurs, surtout les jeunes, ne les ont point. Il faut s’attendre à une revalorisation progressive et importante de toute la série et particulièrement des deux grosses valeurs.
Du point de vue qui nous intéresse, c’est-à-dire des variétés, il n’y a pas beaucoup à dire. Ces variétés sont médiocres. Un seul timbre se présente en deux types, le 25 c sur 30 c bleu. Les variations de nuances sont faibles. Seules les surcharges peuvent offrir des variétés intéressantes.
On peut trouver des variétés de trois sortes :
1° surcharges déplacées
Ici une définition de la surcharge déplacée s’impose. On rencontre souvent des collectionneurs qui vous proposent comme «surcharges déplacées» des surcharges mal centrées (de 1 à 2 mm.) ce qui est le cas général. C’est la surcharge bien placée qui serait plutôt l’exeption. Pour être digne de l’appellation «déplacée» une surcharge doit être décalée d’au moins la moitié de son emplacement. Par exemple, que les barres (deux ou trois selon les timbres) soient hors du carré idéal de la valeur, de la moitié de leur longueur, si le déplacement est latéral, ou de la moitié de la hauteur de leur surface d’ensemble si le déplacement se produit de bas en haut ou inversement. Le déplacement le plus intéressant est celui qui se produit vers la gauche (une partie des barre se trouvant hors du timbre et les barres du timbre voisin venant s’imprimer à droite du timbre) ou encore celui qui se produit vers le bas (une barre au moins ayant disparu, et se retrouvant en haut du timbre).
Enfin on parle aussi de surcharges «très déplacées». Il s’agit de surcharges se trouvant en totalité hors de l’emplacement des chiffres qu’elles devraient recouvrir.
2° Surcharges avec erreur d’impression
II existe une double surcharge, celle du 25 c sur 35 (signalée dans le catalogue Yvert), très rare. Il existe le 5 fermé des deux 25 c (signalé aussi dans l’Yvert). Il y a aussi un zéro cassé (pour le 50 c sur 60 c) un un 5 cassé (pour les 50 c sur 80 c, 85 c et 1.25 F). Enfin signalons un pseudo-recto-verso pour les 50 c sur 65 c et 85c. Le véritable recto-verso concerne la surcharge imprimée à l’endroit sur le verso du timbre. Il s’agit ici d’un report de la surcharge dû à la superposition de feuilles non sèches. La surcharge visible au verso se présente alors à l’envers.
3° Timbres non surchargés
II existe quelques timbres qui ont échappé à la surcharge (soit par suite du décalage des clichés par rapport à la feuille, soit par suite du pliage du rouleau de timbres dans la rotative, nous n’en savons rien). Bien entendu, un timbre non surchargé doit se présenter en paire avec un surchargé (ou en bloc, ce qui serait le fin du fin. Mais nous n’en connaissons pas d’exemple). Cet accident concerne les 50 c sur 60 c, 65 c et 80 c. Tous sont rarissimes.
PRESENTATIONS DIVERSES
Ces timbres provisoires n’existent qu’en feuilles, toutes rotatives, sauf le type II B du 25 c sur 30 c et sauf le Pasteur 50 c sur 75 c, tirés à plat. Seul, ce dernier existe avec millésime (1924 : date du dernier tirage du 75 c à plat).
Pour les feuilles rotatives nous n’avons évidemment que des coins datés généralement de 1926, ou, pour certains timbres, de dates antérieures. II n’y a qu’un coin daté de chaque timbre, sauf du 25 c sur 30 c type II A qui existe avec les dates 1925 (très rare) et 1926. On consultera le catalogue Yvert pour les coins datés.
Venons-en à la seule variété importante de type, celle qui concerne le 25 c sur 30 c. Lorsque nous avons étudié le 30 c bleu de la Semeuse nous avons donné le moyen de reconnaître les deux types de ce timbre aux reproductions de la partie intéressante. Rappelons ce moyen.
Type II A : l’S de FRANÇAISE est normal.
Type II B : l’S de FRANÇAISE présente à sa partie supérieure un renflement en forme de massue descendant au-dessous du niveau normal.
Le type II A est celui des feuilles rotatives.
Le type II B est celui des carnets à plat. Comment, me direz-vous, peut-on trouver le type des carnets dans les surchargés, puisque ceux-ci n’existent pas en carnets ? L’explication est simple. Lorsqu’on confectionne les carnets, on se sert de feuilles où les timbres sont imprimés par doubles rangées (le carnet), séparées entre elles par une rangée de carrés blancs (ou portant des publicités). Cette rangée blanche ou publicitaire est coupée en 2 au massicot ce qui donne les marges supérieures et inférieures des carnets. Or, faute de disposer d’assez de feuilles rotatives du 30 c bleu pour satisfaire à la demande, on a utilisé pour les surcharger les feuilles de 30 c bleu (II B) préparées pour la confection des carnets. Ces feuilles sont toutes avec pub. D’où cette anomalie de timbre à pub dont il n’existe pas de carnets. Mais il s’agit de double pubs, c’est-à-dire qu’au lieu d’une marge de la hauteur d’un demi-timbre, le pub (supérieur ou inférieur) est de la hauteur d’un timbre entier et comporte deux publicités, généralement différentes, à moins qu’il ne s’agisse du haut ou du bas de la feuille et l’on a alors un simple pub. Le double pub vaut deux fois le simple. Ce qui est très bête, car il y a plus de doubles

 

 Yvert & Tellier N°: 217 à 228 (type semeuse et Pasteur surchargés. (Collection personnelle).

Timbres surtaxés ( 3° série des Orphelins de la guerre) Type de 1917 avec surcharge modifiée

Yvert & Tellier N°: 229 « La veuve au cimetière » – Valeur faciale : 2c. + 1c. brun-lilas – Emis le 01/02/1927 – Retiré le 31/08/1934 – Dentelé 14 x 13.5 – Dessinateur : Louis Dumoulin – Graveur : Léon Ruffé. Technique d’impression : Typographie.
Yvert & Tellier N°: 230 « Lion de Belfort » Valeur faciale : 50c. + 10c – brun foncé et brun – Emis le 01/02/1927 – Retiré le 31/08/1934 – Dessinateur : Louis Dumoulin – Graveur : Léon Ruffé – Technique d’impression : Typographie.
Yvert & Tellier N°: 231 « Marseillaise » Valeur faciale : 1f. + 25c – carmin – Emis le 30/01/1927 – Retiré le 31/08/1934 – Dessinateur : Louis Dumoulin – Graveur : Léon Ruffé – Technique d’impression : Typographie.
Yvert & Tellier N°: 232 – Valeur faciale : 5f. + 1f. noir et bleu – Emis le 27/12/1926 – Retiré le 31/08/1934 – Dessinateur : Louis Dumoulin – Graveur : Léon Ruffé – Technique d’impression : Typographie.

 Yvert & Tellier 229 à 232. (Collection personnelle)

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