Timbres de France 1852

Les deux timbres émis en 1852 sont au type Louis-Napoléon Bonaparte et portent les mentions : «REPUB FRANC / POSTES», le premier pour « République française ». La valeur faciale est exprimé en centime et en franc français.
Toutefois, les timbres de la série Cérès restent encore en usage, dans l’attente de leur remplacement au fur et à mesure de l’épuisement des stocks, c’est le cas du 1 franc rouge carmin, du 15c vert, et du 40c orange.

Oblitérations

À partir du 1er janvier 1852 est mis en service une nouvelle oblitération apposée sur le timbre-poste en remplacement de la grille de 1849 : un losange de points (8 points par 8 points sur le côté) comportant au centre l’indicatif du bureau postal.
À partir de mars 1852, tous les bureaux ayant reçu et mis en usage leur losange «petits chiffres» (« PC » pour les marcophiles), les oblitérations « grilles » deviennent exceptionnelles.
La première nomenclature comprend 3739 numéros : dans l’ordre alphabétique du no 1 : Abbeville, au no 3703 : Yvré-L’Évêque, pour la métropole et la Corse, puis de 3704 (Alexandrie) à 3709 (Smyrne) pour les bureaux de poste français à l’étranger, puis de 3710 (Alger) à 3739 (Tlemcen, département d’Oran), pour les bureaux d’Algérie.
Les bureaux créés par la suite recevront un numéro dans l’ordre d’apparition (du numéro 3740 au numéro 4494, dont par exemple Monaco : no 4222, après le rattachement de la Savoie et du Comté de Nice à la France).
À Paris, le bureau central utilise une étoile à 6 branches (type étoile de David) de points dite «étoile muette». Les bureaux de quartiers sont désignés par une lettre majuscule : romaine au début (avec sérif) puis bâton (sans sérif) à partir de 1854. Les bureaux supplémentaires créés à Paris sont désignés par deux lettres et un chiffre (par exemple : AS, AS2, ou DS, DS2, DS3, etc) dans l’ordre de leur création.

Présidence, 25 centimes bleu

En septembre 1852, est émis un timbre non dentelé de 25 centimes de couleur bleu sur papier blanc, au nouveau type Louis-Napoléon Bonaparte. Il représente en médaillon un profil gauche du Prince Louis-Napoléon Bonaparte, alors président de la république française. Il remplace le 25 centimes de mêmes couleurs au type Cérès émis en juillet 1850.
Le timbre est dessiné et gravé, par Jacques_Jean BARRE, graveur général de la Monnaie, d’après un daguerréotype de « l’encore » Président de la République. Il est le premier dessinateur de timbres de France à avoir signé son œuvre, d’un « B » sous le cou de l’effigie. Le timbre est imprimé en typographie à plat, en feuille de trois cents exemplaires, divisée en deux panneaux de 150 timbres (15 lignes de 10 timbres).
Tiré à près de 24 millions d’exemplaires, en un seul tirage entre le 2 août 1852 et juillet 1853, il est de couleur assez uniforme et sur un papier de qualité aussi relativement constante sur l’ensemble du tirage. Les philatélistes ont remarqués deux teintes extrêmes (mais assez proches) : bleu sur papier blanc et bleu foncé sur papier jaunâtre clair.
Il est remplacé le 3 décembre 1853 par un 25 centimes de mêmes effigie et couleur légendé «EMPIRE FRANC».
Cette valeur a fait l’objet d’une réimpression en 1862 pour satisfaire une demande de Sir Rowland HILL (tirage : 4350 timbres-poste conservés, en grande partie au Musée de la Poste.

Présidence, 10 centimes bistre-jaune

En décembre 1852, est émis un timbre non dentelé de 10 centimes de couleur bistre-jaune sur papier blanchâtre et jaunâtre, au type Louis-Napoléon Bonaparte. Il représente en médaillon le profil gauche de , sacré empereur des Français après le coup d’État du 2 décembre 1852. Il remplace le 10 centimes de même couleur au type Cérès émis en septembre 1850.
Le timbre est dessiné et gravé, comme le type Cérès, par Jacques_Jean BARRE. Il est le premier dessinateur de timbres de France à avoir signé son œuvre, d’un « B » sous le cou de l’effigie. Le timbre est imprimé en typographie à plat, en feuille de trois cents exemplaires, divisée en deux panneaux de 150 timbres (15 lignes de 10 timbres).
Tiré à plus de 8 millions d’exemplaires en deux tirages du 1er décembre 1852 à mars 1853, et de juillet à septembre 1853, il est remplacé en décembre 1853 par un 10 centimes de mêmes effigie et couleur légendé «EMPIRE FRANC».
Cette valeur a fait l’objet d’une réimpression en 1862 pour satisfaire une demande de Sir Rowland HILL (tirage : 4350 timbres-poste conservés, une grande partie des planches est conservée au Musée de la Poste).

EMPIRE FRANC Napoléon III, 40 centimes orange

En septembre, est émis un timbre non dentelé de 40 centimes de couleur orange sur papier jaunâtre représentant l’empereur Napoléon III et légendé «EMPIRE FRANC». Il remplace le timbre de mêmes couleur et valeur au émis en février 1850.
Le type Napoléon III  «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques-Jean BARRE. Le timbre est imprimé en typographie à plat, en feuille de trois cents exemplaires, divisée en deux panneaux de 150 timbres (15 lignes de 10 timbres).
Il est remplacé à partir de septembre 1862 par un timbre de 40 centimes dentelé. Le tirage total a été d’environ 59 millions de timbres répartis sur 14 tirages réalisés de 1853 à 1862, dont les teintes vont du orange jaune pâle au orange foncé dense dit orange vif, le papier teinté dans la masse varie du jaune orangé pâle au blanc, avec une teinte intermédiaire de papier particulière de jaune clair dit paille. L’encre orange de ce timbre, qui contient du chromate de plomb, a parfois tendance à brunir, voir à noircir, il ne s’agit donc pas d’une variété de teinte particulière. Tous les timbres-poste imprimés ont été vendus, les 40 centimes orange neuf sont peu fréquents.
Cette valeur n’avait aucun usage particulier lors de son émission en septembre 1853, il a alors été utilisé sur des courriers à destinations de l’étrangers ou comme complément d’affranchissement, en combinaison, notamment pour réaliser 50 centimes, tarif du port double d’une lettre. Il a aussi été utilisé dès sa mise en service sur des lettres pesantes (60g à 90g) de et à destination de Paris. Mais à partir du ) juillet 1854, un changement des tarifs lui donne un nouvel usage plus large : le port des lettres de 7,5 grammes à 15 grammes dans la même ville (port territorial double). Le 40 c. orange a aussi été largement utilisé dans les bureaux français à l’étranger, les oblitérations de ces bureaux sont donc assez fréquentes sur cette valeur.

Napoléon III, 1 franc carmin

En septembre, est émis un timbre non dentelé de 1 franc de couleur carmin représentant l’empereur Napoléon III et légendé « EMPIRE FRANC ». Il remplace le timbre de mêmes couleur et valeur au type Cérès émis en janvier 1849.
Le type Napoléon III «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques-Jean Barre. Le timbre est imprimé en typographie à plat, en feuille de trois cents exemplaires, divisée en deux panneaux de 150 timbres (15 lignes de 10 timbres). La planche d’impression comporte un timbre « tête-bêche », case 131 du panneau droit, le nombre de paires potentiellement imprimées est de 3000 (on n’en connait que 3 paires oblitérées sur lettre, dont deux à destination des États Unis
Il est retiré de la vente dès juillet 1854 pour éviter une confusion de couleur avec un 80 centimes émis en décembre 1854, cette dernière valeur correspondant au nouveau tarif des lettres de plus de 15 grammes circulant dans toute la France. Le tirage total du 1 franc est d’environ 900 000 exemplaires, en un seul tirage très uniforme réalisé entre le 17 août 1853 et le 29 septembre, presque tous les timbres semblent avoir été vendus. Curieusement le « 1 franc rouge Empire » est presque aussi rare neuf qu’oblitéré. Il ne doit sa moindre cotation par rapport au 1 francs vermillon Cérès qu’à sa moindre demande par les collectionneurs, car ces deux timbres sont presque aussi rares l’un que l’autre et ont eu des usages très courts tous les deux : moins d’un an.
Cette valeur n’a pas fait l’objet d’une réimpression en 1862 suite à la demande de Sir Rowland Hill pour sa collection personnelle, car il restait des timbres à la Monnaie de Paris. Mais un retirage fut réalisé en 1863, après épuisement de ce petit stock, pour satisfaire d’autres demandes officielles (retirage de 20 feuilles de 300, soit 6000 timbres-poste, et comportant 20 têtes-bêche).
En dehors du 5 francs Empire lauré de 1869, il faut attendre le type Sage et l’année 1876 pour voir émettre durablement un timbre d’un franc.

Napoléon III, 10 centimes bistre (Type I)

En décembre, est émis un timbre non dentelé de 10 centimes de couleur bistre représentant l’empereur Napoléon III et légendé « EMPIRE FRANC ». Il remplace le timbre de mêmes couleur et valeur au type Prince-Président légendé « REPUB FRANC » émis en décembre 1852.
Le type Napoléon III «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques-Jean Barre. Le timbre est imprimé en typographie à plat, en feuille de trois cents exemplaires, divisée en deux panneaux de 150 timbres (15 lignes de 10 timbres).
Le « 10 centimes Empire (type 1) » est remplacé à partir de 1860 par un timbre de 10 centimes, dans la même couleur presque identique au type 2. Les philatélistes spécialisés ont découvert que ce timbre a connu deux types différenciables aux traits des mèches de cheveux du personnage. Le « 10 centimes Empire type 1 » est imprimés entre le 26 octobre 1853 et septembre 1860 avant que les planches usées ne soient remplacées par de nouvelles, quasi identiques, au « type 2 », qui apparaît sur le courrier en septembre 1860 au fur et à mesure du réapprovisionnement suite à l’épuisement des stocks des timbres dans les bureaux.
Les six tirages, au type I, réalisés avec 9 demie-planches d’impression, ont produit environ 223 000 000 de timbres-poste, c’est un des plus importants de l’histoire des timbres « classiques » français, avec le 20 centimes bleu « Empire ». Ces tirages qui s’étendent sur une longue période (7 ans) présentent des variations de teinte et de papier (teinté dans la masse) importantes. Certaines sont très recherchées par les philatélistes. Le premier tirage débute par des timbres bistre jaune sur papier jaunâtre, puis passe au jaune citron (foncé) sur papier jaune, les tirages suivant montrent des timbres bistre jaune sur chamois, bistre orangé sur jaune, bistre jaune foncé, jaune citron clair pâle (impression usée) et termine par une teinte bistre brun soutenue.

Napoléon III, 25 centimes bleu

Le 3 décembre, est émis un timbre non dentelé de 25 centimes de couleur bleu représentant l’empereur Napoléon III et légendé « EMPIRE FRANC ». Il remplace le timbre de mêmes couleur et valeur au type Prince-Président légendé « REPUB FRANC » émis en décembre1852.
Le type Napoléon III «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques-Jean Barre. Le timbre est imprimé en typographie en feuille de trois cents exemplaires.
Il est retiré de la vente le 1er juillet 1854 suite à une baisse des tarifs postaux pour l’expédition d’une lettre vers le reste de la France : de 25 c à 20 c pour la lettre de moins de 7,5 grammes.
Ce timbre-poste a été imprimé sur trois planches d’impression, et seulement au cours de deux tirages. Il a été fabriqué en tout 14 756 000 timbres-poste environ. Les timbres du premier tirage sont plutôt « bleu franc », dans la continuité des tirages du type précédent, par contre au cours du deuxième tirage, l’encre s’éclaicie, et une partie du tirage est dite « bleu laiteux ». Ce bleu proche du bleu céruléum, est toutefois moins « blanc » que les tirages du type suivant : le 20 centimes Empire bleu de 1854. Les tirages sont dans l’ensemble assez homogènes et les différences de teinte sont faibles. Ce timbre-poste est recherché sur lettre et document, car son utilisation a été très brève : huit mois seulement.

Napoléon III, 20 centimes bleu (type I)

Le 1er juillet 1854, est émis un timbre non dentelé de 20 centimes de couleur bleu représentant l’empereur Napoléon III et légendé « EMPIRE FRANC ». Il remplace le 25 centimes bleu émis en septembre 1852 pour l’affranchissement de la lettre jusqu’à 7,5 grammes.
Le type Napoléon III «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques-Jean Barre. Le timbre est imprimé en typographie en feuille de trois cents exemplaires.
Ce timbre est fort utilisé puisque, désormais, le port payé par l’expéditeur coûte moins cher que le port dû par le destinataire. Il connaît de nombreux tirages avec des nuances de couleurs (bleu laiteux en début de tirage, bleu roi, bleu noir, bleu ciel, …) et des papiers d’épaisseur et de couleur différentes (blanc, crème, gris, vert, azuré, rosé, …).
Il est employé jusqu’à son épuisement et son remplacement par un 20 centimes bleu presque identique au type 2 qui apparaît en seotembre 1860 ; les deux types issus de deux matrices différentes se distinguent par les traits de deux cheveux en haut du front et à gauche de l’oreille.
En tout (les 2 types confondus), ce sont environ 1,246 milliard de timbres à 20 centimes bleu non dentelés qui ont été imprimés, c’est l’un des timbres de France qui a eu le plus gros tirage et le plus gros chiffre de timbres vendus. Faute de décompte par l’administration entre les deux types, le tirage du 20 centime type 1 est estimé à 925 555 800 timbres-poste, d’après les décomptes journaliers de l’imprimerie.
Le 20 centimes bleu Empire est un sujet de collection en soi. Les variétés de case ou d’impression, les nuances de couleurs, les papiers, les usages et les oblitérations, sont si nombreux que le sujet n’est toujours pas épuisé après 150 ans d’études.

Napoléon III, 5 centimes vert

Le 19 novembre 1854, est émis un timbre non dentelé de 5 centimes de couleur verte sur papier vert pâle (vert clair à vert bleuté) représentant l’empereur Napoléon III et légendé «EMPIRE FRANC». Il permet désormais l’affranchissement d’imprimés d’un certain poids, qui peuvent donc être déposés dans une boîte aux lettres.
Le  type Napoléon III «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques-Jean Barre. Le timbre est imprimé en typographie en feuille de trois cents exemplaires.
Plus de 74 millions de timbres ont été tirés, en 13 tirages entre novembre 1854 et août 1862. Ce timbre présente des variations de couleur importantes, de vert franc à vert foncé en début d’émission, il passe par un vert dit « lumière » en 1860, puis à un vert jaune sur vert clair en juin 1861. Car, sous l’éclairage à la bougie, ou au pétrole des bureaux de poste, sa couleur se confond avec le bleu des 20 centimes.
Le 5 centimes vert est remplacé en mai 1862 par un 5 centimes vert-jaune dentelé, sans interruption en fait des tirages ni modification des planches d’impression, la dentelure n’étant qu’une opération supplémentaire après impression et pas une nouvelle conception de figurines postales.

Napoléon III, 80 centimes rose foncé, dit «carmin»

Le 4 décembre 1854, est la première date connue d’utilisation d’un timbre non dentelé de 80 centimes de couleur carmin représentant l’empereur Napoléon III et légendé « EMPIRE FRANC ». Il remplace le 1 franc carmin émis en septembre 1853 suite à la baisse des tarifs de bureau à bureau en France, le 1er juillet 1854.
Le  type Napoléon III «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques-Jean Barre. Le timbre est imprimé en typographie en feuille de trois cents exemplaires disposé en deux panneaux de 150 timbres.
Environ 9,9 millions de timbres sont imprimés avec plusieurs nuances de carmin, jusqu’à un changement officiel en novembre 1859 et l’émission d’un 80 centimes rose.
Les premiers timbres imprimés sont de la même couleur que ceux du 1 franc qu’ils remplacent. Par la suite la couleur présentera des variations importantes du carmin foncé (1854) au carmin clair, carmin vif (1856), vermilloné, carmin cerise, et des teintes difficiles parfois à distinguer des timbres imprimés en rose à partir de 1859, carmin terne (1858) et carmin rose (1859). le papier présente aussi des variations de teinte (dans la masse, donc visible au dos d’un timbre sans gomme) blanc carminé, blanc, crème, et paille.
Le panneau de droite de la planche d’impression présente un tête bêche à la case 150, connu seulement à un exemplaire en paire sur une lettre à destination de Lima au Pérou.
Cette valeur fera l’objet d’un retirage dans la couleur en 1862, et d’un tirage spécial très soigné en 1855 dit des «Arts et Métiers».

Napoléon III, 80 centimes rose

En novembre 1859, est mis en circulation un timbre non dentelé de 80 centimes de couleur roseà l’effigie de l’empereur Napoléon III et légendé « EMPIRE FRANC ». Il remplace le timbre de même valeur de couleur rouge carmin émis fin 1854. Le Directeur général des Postes prend cette décision après des essais de couleur effectués par Anatole Hulot.
Le type Napoléon III «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques-Jean Barre. Le timbre est imprimé en typographie en feuilles de trois cents exemplaires formant deux panneaux de 150 timbres-poste (10×15) séparés par un espace vertical de 1 à 2 centimètres. La feuille imprimée est ensuite coupée verticalement en deux feuilles de vente de 150 timbres.
Les planches d’impression, les mêmes que pour le 80 centimes carmin, présentent un seul tête-bêche à la case 150 du panneau de droite. Ce tête-bêche en couleur rose est connu seulement en trois exemplaires, dont un dans bloc de quatre, et une des deux paires est sur une unique lettrepostée au bureau français d’Alexandrie.
La teinte est assez uniforme sur l’ensemble des tirages : rose, rose vif et rose pâle sur un papier blanc ou crème. Cette valeur a fait l’objet de retirage en 1862.
Environ 7,099 millions de timbres sont imprimés. Ils laissent place à un timbre dentelé émis en septembre 1862, sans interruption réelle des tirages ni modification des planches d’impression, la dentelure n’étant qu’une opération supplémentaire après impression et pas une nouvelle conception de figurines postales.

Napoléon III, 10 centimes bistre, type 2

En septembre 1860, est mis en circulation un timbrenon dentelé de 10 centimes brun clair à l’effigie de l’empereur Napoléon III et légendé « EMPIRE FRANC ». Il se substitue au timbre presqu’identique de 10 centimes bistre émis en décembre 1853 : la nuance de couleur change et le 10 centimes de 1860 est au type 2 car le poinçon nécessaire à la fabrication des galvanos a été refait. Bien que cette nouvelle gravure se veut aussi proche de l’original que possible, des différences se remarquent dans le dessin : à deux emplacements (sommet du front et à gauche de l’oreille), les traits représentant les cheveux sont différents entre les deux types.
Le type Napoléon III «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques_Jean Barre. Le timbre est imprimé en typographie en feuille de trois cents exemplaires.
Le timbre est remplacé par un 10 centimes bistre dentelé en août 1862, sans interruption en fait des tirages ni modification des planches d’impression, la dentelure n’étant qu’une opération supplémentaire après impression et pas une nouvelle conception de figurines postales.
Le tirage total des deux types est connu : environ 223 millions de timbres, mais le décompte n’ayant pas été fait type par type, ou planche d’impression par planche d’impression, le tirage du type 2 est donc estimé à 76 800 000 de timbres.
En termes de cotations, les timbres au type 1 et au type 2 ont des valeurs proches, mais celles du type 2 sont un peu plus élevées en raison de sa plus courte durée d’utilisation.
La teinte, au cours des tirages, a peu changé pour le type 2 contrairement au type 1. La couleur varie du bistre au bistre brun, et bistre foncé, les papiers utilisés sont aussi très constants.

 Les deux sous-types de la série Empire

Napoléon III, 20 centimes bleu, type 2

En septembre  1860, apparaît un timbre non dentelé de 20 centimes bleu à l’effigie de l’empereurNapoléon III et légendé « EMPIRE FRANC ». Pour réparer les galvanos nécessaires à l’impression, un nouveau poinçon est réalisé en 1860. Bien que la nouvelle gravure se veuille aussi proche du type 1 que possible, des différences se remarquent dans le dessin et fait de ce 20 centimes de 1860 un deuxième type : à deux emplacements (sommet du front et à gauche de l’oreille), les traits représentant les cheveux sont différents entre les deux types. Les deux types se retrouvent ensemble dans les feuilles imprimées.
Le type Napoléon III «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques-Jean Barre. Le timbre est imprimé en typographie en feuille de trois cents exemplaires.
Le timbre est remplacé par un 20 centimes bleu dentelé en août 1862, sans interruption en fait des tirages ni modification des planches d’impression, la dentelure n’étant qu’une opération supplémentaire après impression et pas une nouvelle conception de figurines postales.
Si environ 1,24 milliard de 20 centimes bleu Empire sont imprimés de 1854 à 1862, ils sont environ 228 millions au type 2 contre 958 millions pour le type 1. Cette différence explique que les cotes du type 2 sont supérieures à celles du type 1.
Les teintes du timbre sont assez constantes, plus ou moins foncée, plus ou moins terne ou vif. Par contre le papier présente des variations notables : papier blanc, bleuté, lilas, vert et gris. Ces papiers teintés dans la masse (donc la couleur est visible aussi au dos d’un timbre sans gomme) sont recherchés par les collectionneurs.

 Empire, 20 centimes bleu, type 1, en paire oblitéré Losange PC N° 605. Yvert & Tellier N° 14A. (Collection personnelle)

Napoléon III, 1 centime olive sur azuré

Le 1er novembre 1962, est émis un timbre non dentelé de 1 centime de couleur olive sur un papier teinté en bleu pendant sa fabrication (dit « olive sur azuré »). Il est à l’effigie de l’empereur Napoléon III et légendé « EMPIRE FRANC ». Le type Napoléon III «EMPIRE» est dessiné et gravé par Jacques-Jean Barre. Le timbre est imprimé en typographie en feuille de trois cents exemplaires.
Environ 174 millions de timbres sont imprimés. Avec les mêmes moyens d’impression, il est émis dentelé émis à partir d’octobre 1962.
Il sert à l’affranchissement des imprimés enveloppés dans une bande de papier et dont le port se calcule en centime par tranche de 5 grammes, depuis la loi du 25 juin 1856.
Des timbres-poste à 2 et 4 centimes sont aussi prévus, mais ne seront pas émis avec cette effigie.

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